Un passage à « vide » n’est jamais vide de sens ni d’expériences. Car il faut bien se vider pour pouvoir être remplit à nouveau!
Les maux du cœur sont cheminement intérieur, passage obligé pour qui veut avancer et grandir, se trouver dans le fond de soi, et vivre désormais avec tout son être et de toute son âme.
Le travail sur soi justement dépend de ce banc vide face à l’infinitude de l’inconnu de soi et des autres, mais ce
temps passé, ce banc ne reste pas vide bien longtemps…
Bien des êtres « invisibles » par l’intelligence y viennent nous accompagner et nous y rejoindre quand, dans la vision du cœur on est prêt et les appelle, à les voir passer, les recevoir et les accueillir à venir s’assoir à notre côté.
Le banc reste vide pour ceux qui ne peuvent l’accueillir, mais l’enfant de lumière que je suis ne reste pas dans la pénombre bien longtemps, ni dans le retrait inexpliqué, juste le temps de prendre du recul pour que les ombres reprennent leur forme et la vision de l’âme s’éclaire d’elle même!
J’ai besoin de comprendre pour me prendre avec moi même telle que je suis.
Il faut du courage pour le vivre, le traverser c’est la voie ouverte à l’amour de soi et des autres, utile à toute renaissance, les deuils sont tristes en soi mais sources des meilleures semences à
venir…
Ce Chemin intérieur devient visible de tous, passage sine qua non du principe d’individuation qui fait de chaque
personne ce qu’elle doit être vraiment et pas ce qu’on voudrait qu’elle soit….
Sans se fondre dans la masse ni rester un petit mouton, mon individualessence et la femme unique que je suis a ce besoin primordial d’être vraie et authentique.
Voilà pourquoi c’est si touchant à qui sait s’en émouvoir de voir un banc vide, mais qui a tant de place à accueillir avec amour et compréhension sans jugement ni conclusion hâtive, c’est tout simplement prendre le temps d’être soi……
© : Annie Galbes-Gueudet