Le coin de ma plume intérieure...   

       RESSOURCES  &  RÉUSSITE :       AIMER, CHEMINEMENT INTÉRIEUR,  ESSENTIEL, GUÉRIR, RENOUVEAU,       SE DIRE...   

 

 

 

     PARCE QUE TOUT CE QUI NE          S'EXPRIME PAS S'IMPRIME :        LE POUVOIR ILLIMITÉ DES MOTS QUI VIENNENT EN RÉSILIENCE  NOUS AGUERRIR DE NOS MAUX  & MALTRAITANCES...   

BENJAMINE...POURTANT ORPHELINE...

 

Je suis née sans être désirée,
Je suis arrivée me dit-on par surprise,
Ma mère à multiples reprises,
Voulut me faire "partir" et me chasser
Dans son antre pour cela elle a tout balancé
Cependant rien n’y a fait j'étais déjà très déterminée.
Pourquoi veux-tu me faire repartir?
Je compris alors que je n'étais pas la bienvenue à son désir.
Sans nul doute elle avait ses raisons,
Sans trouver son accueil je restais dans l’abandon. 

Il est vrai que mes parents sont déjà trop fatigués,
Malmenés par cette vie de faim et d'extrême pauvreté, 
Déjà avec une famille de huit enfants nés, si nombreuse
Dont trois en bas âges décédés 
Je ne pouvais pas à moi seule la neuvième, à ma mère la rendre heureuse,
Ni même pouvoir prétendre à les remplacer… 


Me voici donc à frapper à la porte moi la benjamine,
Ce n'était apparemment pas le temps ni l'heure et me voilà orpheline!
Que n'ai-je choisi d'autres parents? 
Était-ce à moi de choisir seulement???
Se tisse en moi une profonde culpabilité,
Liée à la honte malgré l’apparence d’une bonne santé,
Le fil de ma vie commence là bien chancelant, 
Ballotée de-ci de-là je me façonne à contre courant… 

Aussi, mais quelle idée de venir à l'improviste?
Parents âgés pourraient-être tes grands parents,
Frères et sœurs dont l'aîné a vingt ans
Déjà pourrait être ton père, que c'est triste!
La vie est déjà assez dure comme ça,
Que n'es-tu pas restée là haut loin de moi,
Nous laisser tranquille et continuer ta virée?
Atterrir chez quelqu'un d'autre pour nous soulager  
De ce "paquet surprise" qui tombe du ciel trop mal,
Et te transférer ailleurs ou t’en retourner dans l’intersidéral?

A cela je n’avais rien à répondre,
Si ce n’est dévorer la vie de mes grands yeux verts noisette,
Laisser quand même mes sourires charmeurs et mes boucles blondes,
Flotter dans l’air comme des rayons ensoleillés de douceur,
Apporter à ce monde un peu plus de mes couleurs,
Enchanter le voisinage qui me voyant dans ma poussette, 
S’exclamant Oh, mais qu’elle est belle et si potelée,
Si blanche, si ronde, avec des joues à croquer…


Joignant le geste à la parole de bon cœur ils me pinçaient,
Je détestais cela mais que voulez-vous fallait bien supporter… 
Rétorquant : eh si sage avec ça, on entend rien chez vous ni voix ni son,
On ne croirait pas que vous avez un mouflon!


Ainsi les mois et ans filaient à toute vitesse,
Je me « portais bien » disait-on par politesse,
Mais qui se souciait de savoir ce que je ressentais vraiment? 
Si j’avais mal ou froid au-dedans?
Je restais en silence me balançant doucement,
Espérant un doux son de voix ou une étreinte aimante,
Mais ne trouvais que la maltraitance d’un père excédé par mon existence.

Le temps me paraissait long à passer et je m’ennuyais
Chez nous y avait pas droit aux jeux ni aux jouets,
Il ne fallait surtout pas bouger... 
Durant des heures je pleurais dans le noir : 
Pour m’être balancée sur le coin bancale d’un petit banc,
Dont le bruit étouffé au rythme monotonal 
Me semblait être une petite musique amicale,
Tirée par mes longs cheveux j’étais enfermée dans un placard,
J’avais envie de vomir de désespoir…


Là je ravalais mon histoire et ma salive en même temps, 
C’est que j’avais tout intérêt à me taire, 
A obéir au doigt et à l’œil, et rester bien concentrée 
Sans discuter ni lever les yeux, ni éclater ma colère,
Ici cela ne se fait pas nous sommes des gens bien élevés…
Tiens-toi à ta place tu n’as pas le droit à la parole,
Alors je m’enfuyais très loin en pensées qui cajolent,
Malgré la menace cinglant : surtout gare à ne rien raconter de tout ça,
Sinon on va avoir de gros ennuis à cause de toi!

Je n’ai rien dit à personne, à qui aurai-je pu le dire?
A l’école j’étais punie et c’était bien pire,
Je passais des heures au coin en équilibre sur un pied,
Ou les mains sur la tête pour m’éduquer,
Parce que j’avais laissé ma colère exploser,
A la récréation je m’étais bagarrée,
Bien décidée à ne plus me laisser insulter ni être la risée,


Pas aussi soignée que les autres alors fusaient les moqueries,
Qu’est-ce que j’y pouvais? Si on était pas au top ni moi ni ma lingerie?
La nudité sévissait alors on me faisait porter des vieilleries :   
Comment se sent-on quand on porte des vêtements 3ème génération?
Quand aux visites médicales scolaire on vous traite comme souillon?


Quand père et mère ne se présentent jamais aux réunions,
C’est à moi de rendre des comptes à des adultes bien intentionnés, 
Qui ne pouvaient ni me comprendre ni me sauver,
Et prendre à charge mes parents inexistants avec leur passé,
Me laissant dans ce monde sans repère comme une déshéritée.


Les gens croyaient que j’étais la gâtée 
Le « caganis » comme on dit par chez nous, parce que la p’tite benjamine,
Malgré leurs bonnes intentions ils se sont tous trompés : 
Je n’étais qu’une orpheline! 

Je ne vais pas en écrire davantage maintenant… Depuis,
Je ne suis plus celle que j’étais car j’ai grandit,
La couleur de ma chevelure a changé naturellement, je ne suis plus blonde 
Cependant elle est toujours restée soyeuse avec toutes ses bouclettes.
Au reflet de ma générosité intérieure je suis restée très ronde 
Je l’assume avec joie et bien fière de l’être… 


J’ai gardé ce besoin vital de vivre libre 
Sur les flots de la vie, comme un bateau ivre, 
Ivre d’amour, de vérité, de reconnaissance, d’authenticité,
Grâce à la femme expressive qu’en moi j’ai pu retrouver,
Elle, elle était bien née en moi et ancrée,
Juste dans l’attente de me laisser rencontrer. 


Tant de souffrances et maltraitances ne m’ont pas laissée amère,
Dans ma résilience j’ai réglé mes colères,
J’ai trouvé tous mes re-père et re-mère,
Je puis comprendre et me prendre avec mon sentiment d’abandon,
J’ai pu l’accepter, le reconnaitre et le lâcher car nommé par son nom,
Mes attentes ont toutes trouvé refuge dans le pardon,
Mes questions et pourquoi tout comme mes blessures
Intérieurement grâce à la vie ont trouvé césure,


Je n’irai pas jusqu’à vous dire que je vis dans la perfection,
Reconnaissante à mon âme je reste désormais dans mon acceptation,
Et quand il arrive à la vie de souffler sur moi l’aquilon,
Il s’élève de mon enfant intérieur la douce mélodie d’une chanson,
Celle qui devait par force se taire et ravaler la poussière « poussé hier »
A reçu un merveilleux don, je continuerai pour tous les enfants de la terre, 
A élever ma voix sans crainte ni plus aucune appréhension, 
La benjamine et l’orpheline a trouvé sa vocation : 
La chrysalide attachée c’est détachée et, est devenue papillon!  

 

© : Annie Galbes-Gueudet

19/11/2009 

 

 

L’AUJOURD’HUI : « UN JOUR NOUVEAU SE LEVE! »

 


C’est l’aujourd’hui que ce jour nouveau se lève,
Il est permit de tout croire,
La nuit emporte avec elle sa cohorte noire,
Où pensées, solitudes et chagrins trouvent leur exutoire.
 

C’est l’aujourd’hui que ce jour nouveau se lève,
Il est permit de tout espérer,
Le regard neuf rêve encore tout éveillé,
C’est là que naissent nos plus beaux projets.

 

C’est l’aujourd’hui que ce jour nouveau se lève,
Il est permit de vivre,
Tout ce qui nous inspire au plus beau des livres,
Celui de notre vie à réécrire de notre plume enfin libre.

 

C’est l’aujourd’hui que ce jour nouveau se lève,
C’est la résurrection de ce qui était mort,
Soudain la vie reprend ses droits et ressort
A nous rendre tout ce que nous avions cru perdu à jamais jusqu’alors.

 

C’est l’aujourd’hui que ce jour nouveau se lève,
L’ombre s’incline et fait place à la lumière,
Majestueuse clarté chaleureuse à la terre
De nos cœurs affaiblis desséchés par la soif interne.

 

C’est l’aujourd’hui que ce jour nouveau se lève,
En lui ma vie se sème,
Sa source m’arrose et je deviens germe,
Du meilleur moi-même et fleurissent les je t’aime!

 

C’est l’aujourd’hui que ce jour nouveau se lève,
C’est là que tout reprend son sens,
Déchirant la nuit de mes dépendances,
Mon souffle de vie crie allégeance…!!

 

C’est l’aujourd’hui que ce jour nouveau se lève,
Le passé est passé, et le futur inconnu soucieux je le dépasse,
Avec confiance j’accueille et vis mon présent à ma place,
Sereine dans mes souvenirs ma mémoire aguerrie se retrace, mon être se surpasse.

 

Cet aujourd’hui de ce jour nouveau qui se lève,
C’est mon je suis sans penser à hier que je ne peux changer,
Ni à demain qui ne m’appartient pas, je reste là tranquillisée,
Mon cœur demeure heureux de cet ici et maintenant qui est. 

 

© : Annie Galbes-Gueudet 

27/08/2011

 

 

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Basées sur l'Écoute Active Positive & l'Entretien Non-Directif
- Elles permettent d'appréhender la psyché humaine
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"Aussi loin que je me souvienne, déjà enfant, je me suis toujours questionnée sur la vie, le sens de l’être... Devenue adulte et en pleine capacité d’entreprendre j’ai commencé par étudier... Je suis diplômée d’un Master "Praticien en Relation d’Aide" et Certifiée Psychopraticienne Spécialisée en Relation d’Aide."

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